Les Zagoria I, Grèce

Jour 1 Vols Genève-Athènes et Athènes-Ioanina-Kleidonia

Des 12 participants inscrits, deux ne peuvent pas prendre le départ suite à des accidents, un a décidé de nous rejoindre en Grèce en train et bateau, si bien que nous sommes neuf dans le hall de la gare de Neuchâtel à 7h. du matin pour nous rendre à Genève. On sait bien qu'il faut attendre dans les aéroports et nous sommes soulagés d'embarquer pour un vol sur Athènes.
Là, nouvelle attente du vol pour Ioanina. André et Marianne nous récupèrent à l'aéroport pour nous emmener à Kleidonia. Et c'est à près de 23h. que nous avons droit à nos chambres et a un sommeil réparateur! La première journée était une longue journée!
Catherine

Jour 2 : Kleidonia - Pont de Klidoniavista - Gorges de la Voïdomatis - Vikos - Megalo Papingo 
13km / 6h10 / + 914 m / - 301 m
Dans la brume matinale, nous marchons jusqu'à l'entrée des gorges de la rivière Voïdomatis. Un pont de pierre ottoman à une arche marque l'entrée du parc national de Vikos-Aoos. Le sentier, bordé de platanes orientaux et de chênes à gros glands monte gentiment sur la rive droite. La brume se dissipe et un soleil généreux, filtré par les arbres, nous réchauffe. Pause au monastère abandonné de Saint Anarghiri. D'anciennes bougies à la posture lascive et humble exprime une certaine nostalgie des fêtes et pèlerinage du passé. Après six kilomètres, le chemin se hisse hors des gorges. Nous restons un moment au bord de la rivière et observons avec amusement des adeptes du rafting recevant leur instruction. Deux kilomètres plus loin, par un joli sentier non signalé sur la carte, nous atteignons le village de Vikos. La vue sur les gorges de Vikos, les plus profondes d'Europe, est saisissante. Descente en zigzags jusqu'à la rivière asséchée que nous traversons et nous remontons courageusement car il fait très chaud dans les hêtraies vers Megalo Papingo, situé face au massif de l'Astraka. Nuit dans une maison traditionnelle et repas à l'auberge.

Marie-Claude et Adrien


Jour 3  Megalo Papingo - refuge de l'Astraka
8km / 5h / +1006m / -122m
Après une nuit confortable nous quittons le joli village de Megalo Papingo pour nous rendre au refuge du CAS l'Astraka situé à 1970m d'altitude au pied des Tours de calcaire. Une montée facile, régulière avec un arrêt à chacune des quatre sources qui jalonnent nos 1000m de dénivelé, le ciel gris nous accompagne et le brouillard nous attend là-haut. Il ne partira pas nous obligeant à annuler + 500m de dénivelé si nous avions pu aller jusqu'au lac Drakolimni et retour au refuge comme proposé par notre efficace guide Marianne. La pluie est là aussi, comme annoncé, ce n'est pas un peu d'humidité ressentie dans notre dortoir qui va empêcher la plupart de faire une petite sieste. Nous finissons par nous retrouver dans une salle bien chauffée pour faire un 'Triominos', lire et essayer de boire un apéro mais c'est déjà l'heure du souper. 
Tout est réglé comme du papier à musique ça ne rigole pas, il faut dire que le refuge est plein ! Le patron est à son affaire avec très peu d'aide mais une parfaite organisation. La soupe aux lentilles de midi agrémentée d'un bon morceau de fromage porté par Marianne et les spaghettis bolognaise du soir nous ont bien régalés. Puis il est temps d'aller se coucher en espérant avoir une vue dégagée comme annoncé pour demain.
Dans la nuit je m'assois sur ma couche, je vois les étoiles dans le ciel et je découvre les nombreux villages qui scintillent sur l'autre versant de la montagne. J'ai aussi beaucoup aimé entendre au loin puis se rapprocher pour s'éloigner à nouveau les chiens qui déplaçaient les troupeaux de moutons dans la nuit. 
Odile


Jour 4 Refuge Astraka - Tsepelovo
12 km / 5h.30   +496 m.  - 1232 m.
Après une nuit paisible au refuge une grande marche nous attend. Déjeuner 7 h00, départ 8h15. Du refuge nous descendons vers un lac asséché. Le paysage est alpin avec des sommets de plus de 2500 m. Le massif de l'Astraka nous montre des paysages de Mongolie, grands pâturages, quelques vaches. De hautes parois rocheuses nous font penser à des murs de pierres, des ruines ou des cathédrales. Nous longeons un canyon impressionnant avant de passer le col. Après 2h30 de marche, le pique-nique est le bienvenu et nous permettra de tenir la deuxième partie de notre périple, à savoir la longue descente vers Tsepelovo. De superbes chardons  bleus, quelques petites salamandres noires, une mente religieuse ont retenu notre attention. L'arrivée au village et les bières et l'ouzo étaient appréciés par tous les participants. Arrivés au gite, Mary nous accueille par une chaleureuse accolade et André nous met en appétit avec quelques airs de guitare. Très belle journée, et un grand merci à Marianne pour son accompagnement amical.
Madeleine et Francis

Jour 5 Tsepelovo - Kapesovo
12km / 5h.30 / + 752m. / - 718m.
Par un Avtio - Au revoir ému, nous quittons notre chaleureuse logeuse Mary, qui nous a si bien accueillis et régalés au petit déjeuner par ses confitures mûres et cornouilliers.
Depuis le village situé vers 1,000 mètres, nous montons par une petite gorge pour arriver sur une crête. Là, nous avons une vue très étendue sur les forêts et les chaînes des montagnes de cette vaste région d'Epire. Marianne nous rappelle que +/- 350 ours y sont répertoriés. 
Le long du chemin, nous observons des chardons 'très hauts', des fougères dorées, des génévriers etc. Et, on s'étonne de voir de grands rochers striés par des couches de pierres empilées ' comme des piles d'assiettes' si justement souligné par Marie-Claude. 
Puis, nous arrivons à BELOI, magnifique point de vue sur les gorges de VIKOS.
Plus tard, nous retrouvons André au café de VADRETO, le plus haut village des Zagoria à 1340m. pour une halte sympathique.
Et, nous voilà repartis pour le moment fort de cette journée....C'est la descente sur le vieux chemin construit vers 1650 tout en pierres (skala) utilisé par les muletiers pour relier les villages. 
Nous sommes fascinés par cette construction audacieuse faite de 1100 marches ( je vous rassure, on ne les a pas comptées), le long d'une paroi vertigineuse. Nous marchons gentiment pour tout voir et faire des photos!
Arrivés à KAPESOVO, enchantés de cette course, nous prenons l'apéro sur la place du village.
Hélène

Jour 6 Kapesovo - Monodendri, 
13 km /  5h30 / + 717m / - 536m
Après un excellent petit-déjeuner, nous nous mettons en route à 8h30, pour une journée « course d'école » comme l'intitule Marianne notre guide. Nous avons sorti les shorts et les souliers bas, car le temps est splendide et déjà chaud. Nous descendons dans les gorges de Vikos, où nous pourrons admirer  trois ponts de pierre dont un à trois arches, construits dans les années 1750. A noter que la rivière est complètement sèche. Puis nous remonterons par les escaliers de Vitsa (c'est-à-dire un chemin muletier raide et pavé) jusqu'à la place centrale de Vitsa, très animée par les familles venues prendre le repas dominical. Ne trouvant pas de place pour un rafraichissement, nous poursuivons en contournant le village de Vitsa jusqu'à Monodendri, où nous trouverons une grande table pour se désaltérer à l'ombre d'un immense platane qui étend ses branches sur toute la place.
 D'après les diverses applications smartphone, nous avons fait plus de pas que les autres jours, mais moins de dénivelé ! En résumé superbe journée dans des paysages très variés.

Anne-Lise

Jour 7, lundi le 30 sept.  Kapesovo - Gorges de Vikos - Vikos - Monodendri 
12 km,  5h30, + 885 m / - 948 m
Nous quittons notre auberge sous le soleil (évidemment !) vers 8 h 30 pour descendre sur environs 2 km dans les gorges de Vikos. Le lit de la rivière Voidomatis que nous suivons le long de la rive droite, est à sec. Notre groupe avance d'un bon rythme sur un sentier agréable et ombragé. A gauche une forêt variée, arbres et sol couverts de mousse, à la droite les minéraux du lit de la rivière et tout en haut la chaîne de l'Astraka. Question du jour: qui peu nous dire où se trouve le belvédère de Beloi, découvert le jour d'avant ???
Marianne a « réservé » une belle place de pique-nique pour la pause de midi sur les cailloux de la rivière Voidomatis. Repas tiré du sac, soigneusement préparé par André. A propos de réservations : à cet endroit, on a croisé quasiment personne !  Nous poursuivons notre sentier jusqu'au point où on va boucler la boucle, donc la bifurcation où on se trouvait il y a quelques jours pour monter au refuge. Un petit détour pour s'approcher de la toute petite chapelle Panagia près de la source de la rivière. Eh oui… il y a un bassin d'eau idyllique de couleur turquoise, mais aussi plus de monde, puisque le village de Vikos se trouve à environs 40 minutes de montée. Après 25'000 pas, d'après l'appli, nous retrouvons André, qui nous commande une bière bien fraîche, un ouzo ou un sipouro (!). Le retour à Monodendri se fait en 45 min. avec le minibus, le long de grands terrains non cultivés. Deuxième nuit dans la même auberge d'un charme extraordinaire… une de plus, si bien choisie par nos guides!
Hanspeter


Jour 8 Monodendri - Ioanina en bus
zéro km - zéro dénivelé - calories + ?
C'est avec déjà des regrets que nous quittons Monodendri et les montagnes pour retrouver Ioanina. Un parcours en bus qui nous ramène en plaine et dans la civilisation! Mais l'hôtel nous enchante et la ville recèle des lieux intéressants comme la mosquée d'Aslan Pashas transformée en musée. Après un copieux repas, chacun vaque à ses occupations. Certains choisissent les ruelles de Ioanina et ses boutiques tandis que d'autres prennent un bateau pour l'île et visitent le musée dédié à Ali Pasha. Un dernier repas pris dans le quartier branché de la ville nous donne l'occasion de déguster une ultime fois la délicieuse cuisine grecque.
Catherine


Jour 9 Ioanina - Athènes - Genève et Neuchâtel

Un dernier au revoir à André et Marianne, une dernière bise, un dernier regard sur la Grèce et c'est le retour à la maison. Il n'y a pas grand-chose à dire sur les vols qui nous ramènent au bercail. Mais il y aurait encore beaucoup à dire sur cette semaine de trek: un groupe harmonieux, des fou-rires, les yeux qui brillent en quittant nos hôtes, les embrassades avec les hôteliers en les quittant, l'accueil si chaleureux dans les villages, toutes choses qu'on n'écrit pas mais qui resteront dans nos coeurs.
Les Zagorias, une expérience formidable. Tous les participants vous le diront!
Catherine