Rimpfischhorn 4199 et Strahlhorn 4190

Vendredi

On se la coule douce

Nous sommes tout sourire à l'arrivée à Saas Fee. La météo de rêve annoncée pour le week-end et la neige abondante laissent augurer d'excellentes conditions pour nos 4000 du Rimpfischhorn et du Strahlhorn. Afin d'économiser nos forces, nous prenons l'Alpin Express jusqu'à Morenia, avant de randonner en douceur 550m D+, en bordure de pistes, cap sur Britanniahüttee. Arrivés à l'Egginerjoch nous quittons avec soulagement la foule des skieurs de printemps dévalant les pentes à toute vitesse, pour nous ouvrir au panorama sauvage, théatre de nos courses de samedi et dimanche. Après un pique-nique et une séance shooting, nous gagnons la cabane ou une équipe de la SRF tourne un reportage durant le week-end. Peut-être nous verrons-nous prochainement à la TV dans l'ascension du Klein Allalin, au sommet duquel nous nous sommes trouvés face à un drone qui nous fixait droit dans les yeux !? La fin de l'après-midi est consacrée à la contemplation, au rêve d'Icare offert par un parapentiste à la voile rouge sur fond blanc immaculé … et bien sûr aux préparatifs des courses qui nous tendent les bras.

Jérôme

Samedi

Le Rimpfischhorn et son sommet d'été … en hiver

Jusqu'où irons-nous aujourd'hui? Parviendrons-nous à atteindre le sommet? Quels défis nous attendent? Telles sont les questions qui trottent dans nos têtes en ce samedi matin, alors que nous longeons tranquillement les parois Sud-Est de l'Allalinhorn dans la sérénité du glacier. Mot d'ordre : on ne se met pas de pression! Être ici est déjà une joie en soi.

10h30, arrivée au dépôt de skis, presque 4000m. Nous nous sentons d'attaque et nous nous préparons pour la partie technique, à savoir 200m d'arête mixte. Comme Jérôme a parfaitement briefé la troupe le soir précédent, les cordées s'équipent et quelques articles de quincaillerie s'ajoutent aux baudriers.

Jean-Da et Benjamin, efficaces et piaffant d'impatience, s'élancent bien vite à l'assaut du couloir de neige qui nous tend les bras, prémisse à l'arête proprement dite. Les deux autres cordées, formées de Jérôme et Monica et de Camille et Cornelia, leur emboîtent le pas quelques minutes plus tard. L'arête à peine entamée, nous croisons les premières cordées qui redescendent. Les gens sont tout sourire, leur joie du sommet est communicative, la météo est fabuleuse, cela nous booste! Nous continuons à progresser, mais plutôt lentement. Nous atteignons finalement le sommet, c'est magnifique! Maintenant, il faut redescendre. C'est encore long, mais nous restons méthodiques, et concentrés. C'est essentiel à cette heure avancée! Un dernier rappel ponctué d'un coinçage de corde et nous revoilà au pied de l'arête. Les chamois Jean-Da et Benjamin sont déjà partis rejoindre la cabane. Pour nous, c'est encore une longue descente et 2 courtes remontées, enfin nous rejoignons nos compagnons à Britannia. Joie partagée et debriefing de la journée animent le souper, avant une nuit bien méritée. C'est que demain, c'est reparti !

Camille

Dimanche

Le Strahlhorn … et sa moquette printanière jusqu'à Zermatt

Strahlhorn, quelle belle montagne. La montée, comme souvent, est sans intérêt. Mais la descente! Quelle descente en direction de Zermatt! Le haut est sympa: pente légère et bonne neige. Ensuite une pente raide bien chouette nous emmène au col Adler. La pente raide derrière le col n'est pas en grande condition. Pas grave: on dérape, on sautille, on godille. Puis juste en dessous: le panard… sur la moquette!

Adlergletscher puis le Findelgletscher, et hop: nous voilà au télésiège de Gant qui nous offre 400m de D+ sans effort jusqu'à Blauherd. Et voilà encore une belle descente, sur piste cette fois-ci, pour totaliser 3000m D-.

Un grand MERCI à Jérôme et JeanDa d'avoir mis cette belle course au programme et d'avoir eu la clairvoyance de nous prendre comme heureux participants.

Benjamin

Chefs de course: Jérôme et Jean-Daniel

Participant·e·s: Benjamin, Camille, Cornelia et Monica