Col de la Forclaz - Trient

La marche de la Forclaz jusqu'à Trient ne fut pas de tout repos... 13 dames sous la direction de
Geneviève et Christine cheminent côte à côte le long du bisse du Trient jusqu'à la cabane du
glacier... pause de 20 minutes, tartes diverses et boissons seront les seules douceurs régionales
de la journée à se mettre sous la dent. On traverse le torrent, montée jusqu'au chalet des Grands,
2115 m. On se suit, l'une derrière l'autre, tout en se préparant mentalement au repas où chacune
cherchera un lieu à l'abri d'un vent frais, afin de ne pas être décoiffées, on reste coquette... tout
de même. 40 minutes et hop on repart pour un flanc de coteaux bien long et parsemé de
grimpettes, il faudrait battre le temps indiqué sur le panneau jaune 1h30... zut c'est raté on va
trop lentement impossible de courir, on ne doit pas dépasser nos GO et le car postal n'attendra
pas. Prendre le suivant n'amènera pas la paix dans les foyers!
Au col de Balme, scission malheureuse du groupe Geneviève et Malgot se sacrifient pour rester
avec quatre retardataires qui apprécient ce geste de solidarité. Elles peuvent enfin regarder le
paysage, chercher le nom des sommets, discuter avec d'autres marcheurs (qui ont vu les loups
rôder autour de leurs tentes) et boire un thé pour se réchauffer avant d'affronter la longue
descente sur Trient.
Descente pendant laquelle on apprendra que le groupe, conduit par Christine, a battu le record du
timing indiqué sur le panneau jaune... ouf... réussit à monter dans le car jaune de 17h40 pour
être de retour à temps 'I'm a poor lonesome cowgirl and a long way from home».
Bref, ce ne fut pas une marche à l'éloge de la lenteur où le paysage se cachait, où la poésie
murmurait et où le partage entre la plupart d'entre nous n'a presque pas existé. L'essentiel,
semble-t-il, était de respecter l'horaire... vœu réalisé pour certaines.
Moi, auteure de ce texte, j'ai eu du plaisir, j'ai bien rit... mais je n'ai pas aimé le stress d'une
performance à défier les panneaux jaunes à tout prix, ce n'est plus de mon âge.
Merci aux GO pour leur patience.
Catherine Aeschlimann