Eison-Cabane des Becs de Bosson-Sasseneire

Il fait chaud, chaud, chaud et la neige est rare à basse altitude; impossible de débuter notre week-end à Eison comme initialement prévu. On prend les installations à Grimentz et on bascule dans le Val de Réchy par le col du Louché. De là, nous descendons jusqu'à mi-longueur du vallon vers un pont sur la Rèche à 2333m. Nous remontons sur le flan opposé, puis cassons la croûte confortablement assis sur les rochers sans neige du sommet sans nom entre le Mont Gautier au nord et la Pointe de Massery au sud. On skie une belle pente ouest donnant sur le Val d'Hérens avant de remettre les peaux pour rejoindre la cabane des Becs par le Pas de Lovégno.

Le soir après souper, on découvre que l'université n'est plus du tout une garantie pour savoir chibrer, et que la formation hiver des chefs de course comprend, en plus des savoirs sur la conduite de courses en montagne, également quelques techniques roublardes pour jouer avec les cartes écornées des cabanes ('Celle-ci là, t'as quand même compris que c'était l'As de trèfle ou bien?').

Le lendemin matin, quelques bancs de nuage nous gardent au frais jusque vers neuf heures, puis à nouveau grand beau toute la journée. Nous montons sur le Sasseneire depuis le Basset de Levron en gravissant la face est. Nous rejoignons l'arète sud qui est bien déneigée et le passage se fait sans difficultés. Le panorama est somptueux : Weisshorn, Dent Blanche, Pigne d'Arolla, Aiguilles rouges, Mont-Blanc, en veux-tu en voilà. Alexandre nous déniche de jolis pans encore non skiés au NE, on remonte au Basset de Levron et on s'offre le sommet du Diablon pour midi et redescendons direction lac de Moiry sur une assez belle neige encore pas trop printanière.

De retour à Grimentz, on prend presque tout de suite le car postal pour Sierre car il n'y a pas plus d'une correspondance toutes les deux heures, ce serait trop facile (rhaa ces Valaisans!!). Mais pour le plus grand plaisir du plus jeune, on fait un plan typiquement étudiant : un 6-pack glacé pris au Volg de Vissoie et on boit la bonne bière de chantier au fil des épingles à cheveux dans un bus bondé. Merci à tout le monde pour ce chouette week-end et à nos chefs de course Alexandre et Bernard !

Tobias