Aguille Sans Nom, arête Sud (3444 m)

WE à Leysin

Vendredi 2 septembre
Dans le train pour Leysin, j'étais tout excité à l'idée de grimper en compagnie de membres du CAS que je n'avais jamais rencontrés. Aussitôt arrivé, je découvre leurs visages souriants: Alexandre, Déborah, Sylvain, Éric et Lucie, la cheffe de course; je les devine curieux et impatients de vivre des aventures inoubliables! Dans les longues voies, avec Éric mon compagnon de cordée, nous débutons fort dans une fissure sous le Nez du Sphinx de la Tour d'Aï; puis, arrivés en haut, nous tirons un un rappel au sec — vite regretté —, car des trombes s'abattent au moment d'enchaîner le deuxième. Un petit pic-nic au sec et on redescend tous en télésiège, tous sauf Éric et Sylvain qui profitent de faire un petit plouf en parapente! Une table animée autour d'une fondue se laissera installer pour la fin de soirée.

Samedi 3 septembre

Le caillou encore mouillé et la météo trop instable, nous optons pour une solution en intérieur à Villeneuve. Sur ces prises aux géométries et couleurs variables, suivant les sages conseils d'Eric, je m'attarde à effectuer les mouvements justes pour améliorer ma technique quelque peu boiteuse. En savourant un dévers compliqué à négocier, je découvre pourquoi l'escalade, alliant mental et coordination, a un si fort goût de reviens-y. Même sensation en bouche lorsqu'Eric me propose de reprendre une dernière tranche d'une délicieuse entrecôte parisienne ovationnée par toute la tablée! Dans ce bivouac luxueux, nous cédons à la tentation d'un sauna bien mérité! Tout n'est pas que détente, car la tondeuse a également dû être réparée.

Dimanche 4 septembre

Un large panorama naturel sur s'offre à nous lorsque nous passons du côté Est de la Tour: le calcaire blanc crée un contraste poignant avec la verdure des pâturages: un délice visuel. Tout le groupe trouve son plaisir à grimper dans ces belles voies assassines. Déborah est la première aux prises d'une magnifique 6c+, elle est suivie de Lucie et Sylvain. Voulant relever le défi, je me lance en tête et après acharnement sur le crux, je la sors avec le sourire jusqu'aux oreilles!
Une excellente surprise m'a été réservée pour l'apéro: pour ma fête d'anniversaire de 'ptit jeune' - 19 ans ce jour-là -, d'après une idée de Déborah, j'ai pu sabrer le champagne avec mon piolet! Que de moments incroyables vécus avec un groupe incroyable!

Lucien