De Frinvillier-Les Roches-Clédar de Pierrefeu-Nods

 

 

Frinvillier-Les Roches-Clédar de Pierrefeu-Nods, entre de jonquilles et grésils

« Fortes précipitations », « basses températures », « vent »…  Les prévisions pour cette journée de mercredi nous font craindre le pire, à nous les douze marcheuses du groupe des dames qui avons prévu de rallier Frinvillier à Nods via les crêtes du Jura bernois. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que nous tombons doudounes et vestes de pluie à la vue du ciel radieux qui nous attend finalement en gare de Frinvillier vers 9h30.

D'ailleurs, l'effeuillage ainsi initié se poursuit au moment d'attaquer le sentier forestier qui côte dur à travers la forêt surplombant le village. « Ida, notre cheffe de course, aime bien commencer ses randonnées par des montées raides », me glisse malicieusement l'une des participantes. C'est que je ne connais pas encore les habitudes de nos guides, moi toute nouvelle membre du CAS-Neuchâtel. Je dois mettre le turbo pour suivre mes compagnes de route qui semblent crapahuter sans peine le long du chemin zigzagant entre les éboulis de roches calcaires recouvertes de mousses et les hêtres aux branches encore dégarnies. Ambiance magique, mais que le sol est sec ! Contrairement à nous, arbres et plantes auraient sans doute préféré une bonne averse afin de laisser exploser leurs tendres couleurs printanières.

Plus haut, la neige qui a fondu ces derniers jours a humidifié les sous-bois, permettant à un peu de verdure de se développer. Soudain, une odeur alléchante nous chatouille les narines. De l'ail des ours ! Il y en a partout ! La troupe s'arrête quelques instants pour une cueillette improvisée. Mais il ne faut pas s'attarder, le ciel s'assombrit et il nous reste du chemin !

Arrivées sur la crête, le chemin s'élargit pour se fondre dans les pâturages jonchés d'immenses nattes de jonquilles sauvages. Nous pressons le pas jusqu'à un mur de pierres sèches dominant les Près-d'Orvin à côté duquel nous nous installons pour pique-niquer. Mais à peine assises que la météo annoncée nous rattrape. Une pluie de grésils, semblables à des billes de polystyrène, nous tombe sur la tête. Pauvres jonquilles. Quoi que… Les belles semblent bien résister à ce bombardement en règle et leurs fleurs jaunes associées aux perles blanches qui tapissent rapidement le sol offrent un spectacle aussi beau qu'atypique. Pour nous, c'est malheureusement le moment de ressortir les pélerines et de vite engloutir nos sandwichs, car nous ne sommes qu'à mi-chemin. En route !

Nous marchons d'un bon bas sur la crête qui nous conduit au Clédar de Pierrefeu. Devant nous, se dresse Chasseral que nous ne prévoyons pas de rejoindre aujourd'hui. Arrivées aux Colisses du Haut, nous entamons notre descente sur Nods, encouragées par le soleil qui refait son apparition. Nous avons bouclé ces 20 km en moins de 5h30 et avalé près de 960 m de dénivelé positif et 630 de dénivelé négatif. Cela vaut bien une petite récompense à la boulangerie du Landeron avant de rentrer 

Merci à Ida Gumy et Christine Gretillat pour l'organisation et merci Mesdames pour cette première randonnée en votre agréable compagnie.

Christine Wuillemin