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D'Arolla à Ferpècle par les cabanes Bertol et Dt B

Arolla - Ferpècle par les Cabanes de Bertol et de la Dent Blanche (Rossier)
 1-2-3 juillet 2019

Au moment de la programmation des courses pour 2019, j'avais un souhait : monter à la Cabane de la Dent Blanche, cabane souvent mentionnée et aperçue depuis Bertol mais pour moi inconnue et dont l'accès requiert  un équipement alpin.

Jean-Claude Lanz à qui j'ai fait part de mon vœu et que j'ai sollicité comme chef de course a de suite répondu favorablement à ma demande en me proposant une belle traversée glaciaire de la Cabane Bertol à la Cabane de la Dent Blanche. Accompagnés de Jean-Claude et Christine, mon rêve devenait réalité.

C'est ainsi que 7 clubistes se sont mis sur les rails le lundi 1er juillet et ont rejoint Arolla en TP et avec des billets dégriffés. Jean-Claude et Christine grâce à leur bus avaient déjà goûté à la fraîcheur de l'altitude de même que Claudine que nous avons rejoint respectivement aux Haudères et à Arolla.
 Le groupe au complet, nous longeons le fond de vallée de la Borgne d'Arolla, prenons de l'altitude et nous arrêtons pour pique-niquer à Plan Bertol. La neige est présente dès 2400m, partis en shorts, nous adaptons notre tenue et montons la dernière pente par les échelles aménagées sur le gros rocher sous Bertol. Encore un peu de neige, les dernières échelles, et nous sommes heureux de poser nos sacs sur les caillebotis de notre cabane qui culmine à 3311m et de boire le thé d'accueil préparé par Anne-Marie. Au repas du soir,nous savourons un potage suivi d'une tartiflette ainsi que d'un moelleux au chocolat.

Pas de douches à Bertol, pas d'eau pour se débarbouiller mais de belles toilettes confortables avec vue unique sur la Dent Blanche.

Mardi 2 juillet, nous nous mettons en route à 7h30 pour la descente des échelles, et à 8h, nous formons 2 cordées et cheminons vers Tête Blanche 3724m.  Au sommet, nous admirons les majestueux sommets proches dont la Dent d'Hérens et le Cervin. Congratulations, pique-nique et nous repartons vers la désirée cabane en franchissant une petite zone glaciaire mais recouverte de neige et ne nécessitant pas les crampons, puis en suivant la courbe de niveau 3400m, orientée nord-ouest. La neige par endroits est  pourrie.Il faut se faire légers et retenir son souffle aide parfois à rester en surface mais cela ne suffit pas à Werner qui se retrouve par deux fois un pied profondément coincé dans la neige nécessitant l'aide de ses cooéquipiers pour sortir de ce piège.
Notre regard cherche la Cabane et nous la  devinons enfin. Rénovée en 2014, c'est la façade de panneaux que nous apercevons, la partie ancienne est restée intacte. Petit détour technique intéressant : Elle comprend des panneaux solaires thermiques et un fondoir qui produit 1000-1500 litres d'eau . Elle comprend aussi 35m2 de panneaux photovoltaïques qui assurent son autonomie énergétique et alimentent les antennes de relais posées par Swisscom. Belle démarche innovatrice, dommage qu'une flaque d'eau persiste dans l'entrée du nouveau bâtiment. Mais nous oublions ce désagrément grâce à l'accueil chaleureux de son nouveau gardien Marcel Délèze qui avec l'aide gardienne nous a préparé un déliceux riz aux bolets suivi d'une poire vanille chocolat et du petit verre de génépi gracieusement offert.

La couche nuageuse située à 4000m qui recouvrait la Dent Blanche a empêché les alpinistes d'en planifier l'ascension pour le lendemain. Seuls quatre Allemands attendent l'ouverture du ciel pour vendredi. Ainsi nous pouvons dormir sur nos deux oreilles -tant bien que mal vu l'altitude 3507m-,  sans mauvaise conscience d'occuper la couche d'un grand alpiniste.

Mercredi 3 juillet ; après l'orage de la nuit et  la petite couche de neige, le ciel se dégage peu à peu. Partis à 7h30, nous descendons le glacier sur 300m puis continuons sur une arête faite de gros blocs de rochers, admirons 2 voûtes glaciaires, architecture éphémère, et rejoignons bientôt Bricola. La flore s'installe et notre rando se termine dans les rhododendrons dans les hauts de Ferpècle. Un rapide arrêt au café du «  Petit Paradis »  puis une dernière étape pour rejoindre l'arrêt du car postal qui nous emmène à 13h05.

Aux Haudères entre 2 bus, nous quittons Jean-Claude et Christine non sans les remercier de tout cœur pour leur compétences qui nous ont permis cette magnifique traversée, et la découverte tant rêvée de la Cabane de la Dent Blanche, la plus haute du CAS. Jean-Claude tu avais raison, le sentier « casse pattes » de la Cabane de la Dent Blanche justifiait  de ne le faire qu'une fois .
A  tous MERCI pour cette magnifique randonnée alpine pour votre bonne humeur et votre amitié.

Mary-Jeanne