Les Courses > 2020
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Zeige Album

Les Horn du Simplon

Les fesses bien callées dans les banquettes nous quittons la gare de Neuchâtel au petit matin pour le Simplon. Nos discussions tournent sur le thème qui nous lâchera pas pour plusieurs mois encore. Je vous laisse deviner lequel? Covid-19… Les blagues et commentaires ne tarissent pas sur le sujet jusqu’à Spiez où nous devons descendre du train. Le tunnel de base du Lötschberg est en partie inondée… . Nous attendons des nouvelles avant de reprendre le rail par Kandersteg.

Le car postal gravit la route sinueuse du Simplon à travers les brumes qui se déchirent en lambeaux laissant place au soleil au file de l’altitude.



Après une dépose matériel à l’hospice nous chaussons les skis pour le Spitzhorn (2726 m). La neige porte bien, parfois glacée, parfois plus tendre. Nous avalons la montée alégrement jusqu’au petit col, Üsseri Nanzlicke (2601 m), puis nous attaquons les pentes gelées et balayées par le vent qui se fait de plus en plus fort à l’aproche du sommet. Arrivés à la croix, nous tenons à peine debout! Agenouillés au sol, cramponés à notre matériel, nous enlevons soigneusement nos peaux afin qu’elles ne s’envolent dans la pente. En quelques mètre de dénivellée l’ambiance change vite et devient arctique à la Mike Horn!



La descente nous fait vite oublier cette épisode du grand nord avec quelques beaux moments de glisse. Sous le Tochuhorn nous rechaussons nos peaux pour atteindre le Staldhorn (2462 m). Les conditions sont plus clémentes sur ce sommet. La descente sur l’hospice se skie bien dans une neige transformée par le vent et la douceur de ce mois de mars.



Au réfectoire les premières mesures de comfinement nous font sourire: pas plus de 50 personnes par salle à manger. Au cours de la soirée les nouvelles se précisent et nous apprenons que les cabanes de montagne devront fermer et les courses du CAS annulées. Nous réalisons pas encore que le lendemain sera notre dernière sortie de la saison…



Le soleil se lève sur le col du Simplon présageant une magnifique journée pour le sommet en vue: le Breithorn (3437 m). La neige s’est durcit durant la nuit nous obligeant à chausser les couteaux pour passer le passage délicat sous la crête du Huschhorn. Puis changement de décors pour un paysage minéral et chaotique qui nous mène au pied de l’interminable pente sous le col du Breithorn. Les cuisses chauffes et le souffle se fait court au file des mètres gagnés. Au col le vent a sculté des vagues de neige que nous surfons tant bien que mal. Reste la dernière petite montée pour atteindre le sommet d’où notre regard s’émerveille sur la mer de brouillard parsemée de ces centaines d’îles, ces escales d’un autre voyage.



La descente, à la recherche des meilleurs passages, des meilleures conditions où la neige se laisse surfer, se dévale rapidement jusqu’à l’hospice où nous sautons dans le premier car postal rejoindre nos vies d’avant. D’avant?



 



Xavier Denys


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Montricher-Châtel-Alpage du Mt-Tendre-Montricher

Itinéraire modifié : Randonnée de Montricher – Le Pont sur le lac de Joux

Les ami-e-s retrouvé-e-s



Le 8 juin, jour de reprise des activités du CAS, Geneviève et Marielle organisent pour les lundis X une randonnée vers les hauts du Mollendruz. Cette sortie sera placée sous le signe de la communication ; d’une part parce que nos premiers échanges se feront masqués pour éviter toute contamination par le Covid19 dans les transports en commun et demanderont un effort d’écoute mêlé de regards complices. D’autre part parce que, outre la parole, l’écriture initiera et conclura notre sortie.



Depuis Montricher un bus nous conduit à la fondation Jan Michalski d’où nous commençons à marcher. Nous y prenons d’abord un petit café et découvrons le lieu. Cet espace favorise la création littéraire et encourage la lecture à travers différents événements. Il accueille aussi des écrivains en résidence dans un espace où verre, béton et métal s’allient pour mimer des cabanes suspendues à l’abri d’une canopée. Une sculpture de Jaume Plensa nous accueille et interroge d’emblée sur le rapport entre le mot et le corps humain, voire sur les langages qui lient les hommes entre eux.



Nous nous engageons dans la forêt par un sentier agréable à l’Est de la combe de la Verrière. Il nous conduit parmi les cytises dans une belle montée régulière vers Arruffens où le panorama devient généreux. Une construction ouverte abrite et alimente la citerne de cet alpage car l’eau se perd facilement dans le sol calcaire et crevassé du Jura. Là, le vératre toxique y côtoie dangereusement la gentiane jaune plus réputée. Encore un effort et nous atteignons la Croix scintillante de Châtel. Tel un module de Tinguely deux disques l’animent selon le vent. Nous jetons un dernier regard sur les lacs Léman et Neuchâtel puis pique-niquons tournés vers la vallée de Joux, éparpillés dans le plus grand respect des mesures de distanciation sociale…



Nous descendons vers la buvette de Châtel et admirons les murs de clôture en pierre sèche du paysage jurassien. Pour atteindre le lac de Joux, nous suivons la direction de Pétra Félix en passant par le chalet neuf du Pont. Quelques Ancolies noirâtres cèdent le pas à d’autres plus violacées, tandis que de jeunes pives pourpres attirent nos regards. L’application Plantnet nous aide à reconnaître le Cirsium des ruisseaux.



Pour atteindre Le Pont nous rejoignons le chemin de la dent de Vaulion. Un panneau didactique nous apprend que Goethe emprunta ce chemin mais que le poète eut moins de chance que nous : « Nous partîmes à regret ; Un arrêt plus long nous aurait sans doute procuré la vue de la plaine, le brouillard dispersé, et le Léman. Mais une jouissance n’est complète que quand elle laisse un désir inassouvi… »



Merci Marielle et Geneviève pour ce moment de partage qui nous avait tant manqué durant le confinement qu’on s’est permis de le prolonger autour d’une part de tarte, d’un verre bien frais et d’ami-e-s enfin retrouvé-e-s.



Nath pour le groupe


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Un sapin vénérable- La Sagne- Sommartel- les Ponts

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Traversée du Chasseron par les gorges de Cavatanna

Randonnée partie sous de mauvais auspices, avec un report d’un jour en raison des prévisions météo très mauvaises pour le mercredi 17 juin, et la conséquence malheureuse que trois personnes n’ont pas pu être de la partie le jeudi.

Jeudi à 8h, tous les “rescapés” sont au rendez-vous à la gare de Neuchâtel… mais on ne sait pas trop ce qui va nous tomber sur la tête ! La montée des gorges de Covatannaz se fait au sec, avec pour récompense un, puis toute une famille de chamois croisés en haut des gorges. Notre randonnée se poursuit vers les Rasses, mais en montant au Chasseron nous devons sortir nos vestes et parapluies car une petite pluie s’est elle aussi mise en route. Nous arrivons à midi pile au sommet du Chasseron, et comme la pluie a cessé nous décidons d’y faire notre pique-nique. Après env. 1000m de montée effectués, il semble n’y avoir plus que de la descente au programme, mais c’est sans compter la distraction de la cheffe de course qui loupe une bifurcation, et qui nous fera faire une petite montée supplémentaire à travers les pâturages et un peu de gymnastique pour franchir quelques clôtures. Heureusement, nous retrouvons notre chemin en direction des gorges de la Pouetta Raisse au milieu des prairies magnifiquement fleuries en cette saison. Le terrain est encore bien humide et glissant, et c’est donc tout doucement que nous descendons les gorges de la Pouetta Raisse, en prenant le temps d’admirer une nouvelle famille de chamois et des cascades fort jolies après ces journées de pluie. 



Arrivés à Môtiers, une des participants nous réserve une belle surprise en nous invitant à une dégustation d’absinthe à la distillerie familiale : merci Anne-Laurence pour ce beau moment de convivialité !



C’est donc dans la bonne humeur générale que nous reprenons le train pour rentrer chez nous, en emportant dans nos coeurs de magnifiques images de paysages colorés, de prairies fleuries, de chamois fringants et de surtout de beaux moments partagés.



Christelle