Widdergalm (2174m)-Schafarnisch (2109m)

Après un petit café pris à Zollhaus, notre randonnée au départ de Chänel-Gantrisch peut commencer. Le Widdergalm est déjà dans notre ligne de mire ; il sera notre première cible (euh ! cîme) de la journée. Comme d'habitude nos organisateurs ont suivi la météo de près pour que le déplacement en vaille la peine et se déroule en toute sécurité, c'est-à-dire en l'absence de brouillard et de pluie. La montée s'avère tranquille jusqu'au Chüeharnisch. Puis les bâtons sortent progressivement du sac car la terre se fait plus humide et la pente plus raide sur le versant Nord que nous attaquons. Les chamois sont eux aussi de sortie dans la région et nous charment de leurs cabrioles et échappées sur les pentes pierreuses. On se réjouit de les savoir toujours vivants en cette période de chasse.

Deux cents mètres plus haut nous atteignons un replat qui nous dévoile un merveilleux panorama. De là il faut éviter de suivre directement la crête et la contourner dans un premier temps en prenant une sente non indiquée altitude 2040m. Le passage nécessite d'être attentifs et non sensibles au vertige. Un pied devant l'autre nous nous rapprochons progressivement de la crête et du sommet. Le Widdergalm est un magnifique perchoir pour admirer avec netteté Kaiseregg, Schafharnisch, Märe et voir plus loin les Vanils, les Gastlosen, le Stockhorn...

Le pique-nique englouti nous revenons sur nos pas jusqu'au Chüeharnisch pour grimper le sommet d'en face. La montée est régulière et sans difficulté. Depuis le Schafharnisch nous contemplons les trois arêtes du Widdergalm, magnifique trièdre dont le nom Inuit connu de Jean-Claude m'échappe. Quelques nuages nous le masquent par intermittence. Nous poursuivons notre course en revenant légèrement en arrière. Le sentier vers Chummli contourne le Schafharnisch par le sud. Il alterne pierres plates et pentes plus herbeuses. Dans un rayon de soleil les couleurs de l'automne, qui ont atteint les arbres, magnifient la roche et les contours de l'Holzerhore. La descente finale depuis le chänelpass s'effectue à travers la forêt et les pâturages désertés.

Le choix du parcours, l'ambiance générale, la présence des chamois, les feuillages orangés, la verrée au Gantrischli ont fait de cette randonnée une pure merveille. Un grand merci de toute l'équipe et moi-même à Jacques et Jean-Claude pour le bon moment que vous nous avez offert.

Nathalie