Semaine de ski dans les alpes du sud

Voilà les courses effectuées:

08.03.2020: Crête de l'Echaillon- Refuge de Buffère

09.03.2020: Crête de Baude-Refuge du Chardonnet

10.03.2020: Combe de la Grande Manche

11.03.2020: Cols du Raisin et du Chardonnet, Refuge Ricou

12.03.2020: Pic du Lac Blanc

13.03.2020: Refuge Ricou- Névache (Mauvais Temps)

 

Les Cerces / 7-14 mars 2020

Pour la 25ème année de la semaine de rando avec le même guide, Sylvain Pusnel du Queyras, retour aux origines, c'est-à-dire raid à ski au lieu de courses à partir du même lieu.

Sylvain nous fait découvrir la Vallée de la Clarée, dans les Cerces, juste au nord de Briançon. Cette région offre des randos d'un peu plus de mille mètres de dénivelé avec une grande flexibilité pour combiner toutes les orientations et aussi bien du ski en forêt qu'en-dessus de la forêt.

Ajoutez-y des cabanes privées de taille moyenne accueillante avec de bon repas et des douches chaudes ainsi que des bibliothèques riches de romans en tout genre et même des BD . Bref, une région à découvrir !

Première nuitée après cinq heures de route à Névache dans l'hôtel « La Joie de Vivre ».

Premier jour : météo plutôt bonne, direction Refuge de Buffère (2076m) en remontant le raide vallon de Cristol avec au moins 10'000 conversions comme test d'entrée, dans un mètre de neige poudreuse, Lac de Cristol, Col 2576m et descente en face ouest. Le Refuge de Buffère est facilement accessible par l'accès normal et attire beaucoup de raquetteurs et de famille le week-end.

Deuxième jour en trois parties. Montée à la Crête de Baude (2616m) avec un sac léger en neige dure à poudreuse. Retour à la cabane. Montée en-dessus du Bois de Suly (2350m) avec tous nos bagages et fantastique descente dans 80cm de poudreuse dans une forêt espacée en direction des Chalets de Lachat  jusqu'au croisement du chemin qui nous permet de remonter au Refuge du Chardonnet  (2227m).

Troisième jour : météo mitigée. Nous partons en direction du point 2873 au sommet du vallon de la Grande Manche. Un vent glacial de plus en plus fort, avec du grésil et du jour blanc, nous incite à rebrousser chemin, mais, avant  d'arriver au refuge, l'ingénieux Sylvain nous fait remettre les peaux pour atteindre le point 2395 qui nous permet de jouir une deuxième fois de la profonde poudreuse de la forêt de Suly en direction des Chalets de Laraux et finalement de la Chapelle Ste-Marie au fond de la vallée. Deuxième « repeautage » pour remonter au Refuge.L'après-midi Philippe Aubert  nous organise une séance de pratique du DVA. On y apprend toujours qqch de nouveau, par exemple que lors du marquage d'une victime d'avalanche retrouvée, il faut se relever pour être à au moins 1m de la victime pour que l'appareil enregistre correctement le marquage.

Quatrième jour : changement complet de météo. Soleil radieux, température en forte hausse. Le défi est maintenant de trouver encore de la poudreuse.   Agréable montée au Col du Raisin (2691m) dans une lumière ensorcelante. Sylvain nous demande de fermer les yeux avant d'arriver au col pour mieux bénéficier de l'extraordinaire panorama du Massif des Ecrins qui nous attend (Barre des Ecrins, les Agneaux, la Grande Ruine, etc.). Descente en pente SSW à la recherche des restes de poudreuse. Depuis le lac, remontée en pente douce jusqu'à l'antenne de la crête du Chardonnet (2785m). Le dessert sera la descente jusqu'à la cabane dans une poudreuse inattendue. Il reste encore à descendre jusqu'à la Chapelle Ste-Marie au fond de la vallée et remonter 250m jusqu'au Refuge de Ricou (2118m) dans une neige lourde et collante sous un soleil qui incite plus au farniente et à l'apéro qu'à la sueur.

Cinquième jour : le zéro degré est à 3200m et l'ambiance au beau fixe.  Montée au Pic du Lac Blanc (2980m) et descente raide dans un vallon parallèle sur une délicieuse « moquette » facile à skier. La lecture et les jeux de carte font oublier l'arrivée malencontreuse en soirée de la pluie jusqu'à 2800m. Les projets du lendemain semblent hypothéqués.

Sixième journée : Effectivement, la neige pourrie ou cartonnée, le risque de fermeture des frontières à cause de la progression du Coronavirus incitent à redescendre et à rentrer en Suisse.  Ironiquement le ciel se dégage en arrivant à la voiture !!

Un immense merci à notre guide Sylvain pour ses multiples compétences, autant pour sa tranquille assurance que son talent pour trouver des itinéraires en dehors des chemins battus et sa perspicace psychologie.  Merci aussi à mes camarades de dortoir pour leur entrain et leur passion vivifiante de la neige: les deux Christines, Pascale, Judith, Michel, Pierre, André, Philippe et surtout  Philippe Aubert et Christelle Godat pour leur talent d'organisateur/trice.

Jean-Michel