Widdersgrind (2103m), la voie normal d'Oberwil

En sabots au Pays d'En-Haut (Widdersgring remplacé par La Pare)

Tradition oblige, première sortie CAS, sort ta plume mon ami Fredo et au rapport. A la question « Etivaz ? » j'ai répondu « Pourquoi pas, je n'allais pas en faire un fromage ! ».Et j'ai pris mon bus VW qui m'a demandé « T6 ? », je lui ai dit non 8 ! Du coup la voiture du peuple portait bien son nom entassant ( pour ne pas dire embarquant, n'est-ce pas Marianne) matériel, 5 randonneuses et 3 randonneurs qui allaient se payer une tranche de PARE. Les prévisions devaient être « grand bleu », mais arrivée en Gruyère avec la pluie et dans la grisaille. Petite halte pour se remonter le moral à L'espace gourmand de Villars-sous-Mont qui aura un petit goût de reviens-y pour la bière du débreefing.

Et quand tu fais une course, tu commences par un Bip Bip devant Joëlle pour le Cumulus de quelque 1200 points de dénivelé. Si le départ était prévu à Pâquier Mottier, pour rallonger nous nous parquerons peu avant la Cierne Chauber. Et c'est parti mon kiki dans une vallée sauvage où les marques humaines disparaitront peu à peu, puis complètement. Traversée de forêt pour retrouver nos racines, mais pas nos ailes. A la Molaire finit de broyer du gris, le soleil et le ciel bleu nous baignent de tous leurs bienfaits. Finalement nous sommes au Seron. On croise un skieur à la godille parfaite au niveau de Les Plans, qui semblent parfaits, promesse de poudreuse et d'éclate. Nous sommes à mi-parcours et le sommet du La PARE est en vue ou presque.

Le soleil étant très généreux, nous sortons crème solaire et enlevons une couche ou deux d'habits. Sortie des casquettes. Pour ce février printanier nos spatules ont décidé de chausser leurs beaux sabots, mais que c'est lourds des sabots et je comprend mieux le terme de sabotage. Mais nous ne sommes pas à l'entrainement de la PDG et le notre déneige tant bien que mal nos semelles, nous avons le temps, et le très beau. Merci chef. La chaleur invite nos randonneuses et randonneurs dans un délire de ski rando naturaliste. Mais la cheffe de course est intransigeante avec la position du port du DVA, qui devra rester définitivement dans l'équipement très personnel pour ne pas dire intime.

Magnifique montée au col du Seron, atteint en quelques conversions sous le Cape au Moine, où nous ne faisions guère les épais. C'est l'heure de la pause pique-nique. Après l'observation forcée de cette imposante montagne, dû au manque de végétation dans le coin, nous repartons vers notre objectif culminant à une altitude de 2'539 mètres.

Chemin faisant, Marianne perd le fil d'une conversion au cours d'une conversation et boum badaboum c'est la glissade, avec plus de peur (pas pour elle mais pour les 7 autres) que de mal (nous n'étions que 3). Le chef de patrouille interprétant les augures, prend la sage décision de nous faire mettre les couteaux. Si du Moléson je vois ma maison, du Le Pare ou Para, je vois le lac de Genève, de dieu de dieu après 5 heures de grimpette.

Sabots et peaux dans le sac à dos, c'est l'heure du retour. Si la première moitié de cette descente fut de la double crème, nous cartonnions dans la poudre, lors de la deuxième partie nous nous sommes poudrés dans le carton et passions aux meringues. Chut, il faudra en taire le nombre et nous resterons sur notre faim malgré le nombre de gamelles, faute à la neige qui bien que présente en quantité, merci chef pour tes recherches, ne fut satisfaisante en qualité. Je comprends maintenant les retards des CFF car skier sur des rails (pas de poudre), quelle galère, finalement nous avons bien ramés.

Le retour à nos racines fut un soulagement et la forêt la bienvenue. A la recherche d'un pont perdu vers le Paquier Mottier, dans un décor de rêve au soleil couchant, nous traversons à la Mike Horn une pampa marécageuse avec franchissement de ruisseau.

En résumé ce fut une journée de big flow grâce à Oli (les OJ comprendont mieux que les âgés) et la bienveillance de Joëlle sur les vendredistes du jour qui ont écrit une magnifique page dans leur livre des souvenirs, pas loin des moulins et des tulipes…

Freddy