Haute route dans l'Oberland Bernois

A la rencontre des 'Horn'.

Nous voici partis pour une aventure des 5 jours dans un des plus beaux massifs des Alpes. Coincés dans un 'marais barométrique' nous risquons une météo changeante. L'arrivée au Jungfraujoch après la petite Scheidegg est un voyage en soi et une première pour certains d'entre nous. Nous préférons contempler le panorama que les chinois. A la sortie du tunnel, un champ de neige labouré par un ratrack nous fait plier les genoux dans cette toute première pente. Le Louwitor (3659 m) accepte nos conversions (sans nous faire changer de religion pour autant). Une descente parmi les séracs et une remontée facile et agréable nous mènent à la cabane Hollandia (3238 m) où nous sommes accueillis joyeusement et chaleureusement.

Après une 'nuit en cabane', l'Äbeni Flue est le sommet du jour (3962m). Pas convaincu de l'épaisseur de neige, Yves la teste en s'approchant un peu trop de la corniche, y enfonçant une jambe entière. Anecdote sans drame...pour cette fois ! Retour, soupe et pause à Hollandia puis descente et pensum vers la cabane Konkordia. Pour la rejoindre, le nombre de marches n'a pas changé.

A l'aube du troisième jour, le Fiescherhorn n'a pas daigné ôter son chapeau ; offrant à Jean-Claude l'opportunité d'une variante fruit de sa grande connaissance des lieux. Nous optons pour le Grünegghorn en remontant l'Ewigschneefäld et obliquons à droite dans des pentes descendues la veille par les participants au cours chef de cours hiver 2. Un franchissement de crête impressionnant vers 3600 m, nous permet de passer de l'autre côté pour rejoindre le Grüneggfirn. Nous remontons la Grünhornlücke (3279 m) pour gagner la cabane Finsteraarhorn (3048 m).

La gentillesse du personnel de Hollandia et 'une petite idée derrière la tête' décident Jean-Claude à nous ramener en ligne droite de Finsteraarhornhütte à Hollandia. La Konkordiaplatz et le pied de l'Ewigschneefäld nous font sentir si petit face à du si grand. Et dire que cet endroit si grand est tout petit sur la planète. Puisse l'humain grandir pour ne pas le voir devenir encore plus petit. Arrivés tôt à la Hollandia, Jean-Claude part en repérage pour le but du lendemain et en entraînement pour l'encordement et la marche en crampons pour des plus novices.

Vendredi midi, nous sommes pile à l'heure au sommet du Mittaghorn (3892 m) après une deuxième partie de montée encordés et cramponnés sur une arête tantôt en neige tantôt en rocher puis en glace vive. Une descente d'enfer nous laisse un goût de paradis entre les séracs, monstres majestueux. Chaque sommet est l'occasion d'une énumération des voisins qui ont tous les mêmes noms de famille (ou presque). Mais il y a un Horn que Jean-Claude n'a pas pu présenter à Claudine, c'est Mike.

Merci à toute l'équipe, Jean-Claude, Claudine, Jean, Matteo, Yves et Patrick pour ces merveilleux jours de montagne.