Haute-route du Tödi

Jour 1

Jeudi 28 mars 2019 7h00, nous voilà, skis aux pieds, devant la pension Piz Calmot à Oberalppass, où nous avons passé la nuit. Et c'est donc parti pour 5 jours de rando, encadrés par nos deux supers chefs de course, Gilles et Bastien.  Le but de la semaine : se faire plaisir en gravissant tous les jours un sommet à plus de 3000m et finir en apothéose le lundi 1er avril au sommet du Tödi appelé également Piz Russein.

En plus de nos deux chefs de course, la fine équipe est composée de Camille (le petit jeune de la bande mais déjà très expérimenté), il y a également Rod'g, Torchon et Babas (des surnoms qui n'engagent que le rédacteur de ce texte) et bien sûr, Susanne (seule femme du groupe, elle soulignera le plaisir de se laisser servir par tous ces messieurs aux petits soins pour elle).  Bien que nos expériences respectives de la montagne fussent très variées, l'esprit d'équipe et l'attention des chefs de course nous permettront de tous passer une excellente semaine en symbiose parfaite.

Le premier jour, nous attaquons donc le Piz Giuv (3096), une mise en bouche assez corsée qui n'aura d'égale que la magnifique descente de pente vierge et poudreuse jusqu'à la cabane Etzlihütte, où nous passerons notre première nuit. Arrivés à cette dernière, Bastien et Camille, qui n'en ont pas assez, repartent pour une petite ascension d'environ 600m ce qui nous permet d'admirer leurs courbes (à ski) tout en sirotant nos bières bien méritées.

Jour 2

Le deuxième jour est consacré à l'ascension de l'OberalpStock (3328). Une jolie montée accompagnée par quelques chamois et une magnifique descente jusqu'à la cabane non-gardiennée Camona da Cavardinas. Nous y arrivons en début d'après-midi et nous nous employions à allumer un feu et à faire fondre de la neige afin d'avoir de l'eau en suffisance. Nos chefs de course qui ont pensé à tout, ont prévu de la polenta aux bolets afin de se faire un très bon souper. À notre grand bonheur, et bien que non-gardiennée, la cabane offre quand même de quoi se désaltérer.

Jour 3

Le lendemain matin, nous partons très tôt et pouvons directement goûter à la poudreuse sous les étoiles. C'est féerique. Le soleil se lève en même temps que nous entamons notre ascension. Nous passons le premier couloir munis de crampons + piolet. De l'autre côté de ce dernier se présente une très belle pente de neige vierge qui nous amène jusqu'au pied du Chli et Gross Dûssi (3256m), les objectifs de la journée.

Nous arrivons au sommet, en sueur pour certains, avec un peu d'escalade. Nous redescendons ensuite sur le glacier de Hufifirn et le traversons pour rejoindre la cabane de Planurahütte. 11 heures de course, 2200 m de D+ et beaucoup de manipulations (crampons, cordes, couteaux, peaux, on recommence, etc…) nous font apprécier la beauté du lieu. Nous y retrouvons d'ailleurs une autre équipe du CAS Neuchâtel (groupe de Rolf) qui passera la nuit là. Quelques bières plus tard, c'est vite l'heure d'aller au lit pour un repos bien mérité.  

Jour 4

Le quatrième jour, nous le commencerons donc avec l'ascension du Clariden (3267m) en compagnie forte agréable de l'autre bande du CAS Neuchâtel guidée par notre Rolf Eckert national. Nous continuons notre route par l'escalade de quelques couloirs magnifiques au pied du Chli Tödi et rejoignons la cabane de Fridolin dans un décor magnifique.

Il est important de souligner que si les ascensions sont parfois physiques et engagées, nos chefs de course ont mis un accent tout particulier sur la beauté des descentes. Nous nous émerveillons tous les jours de la multitude des paysages environnants.

En ce dernier dimanche du mois de mars, la cabane de Fridolin et pour le moins prise d'assaut. Qu'à cela ne tienne, nous ne manquons pas de sympathiser avec les personnes qui partagent notre table et de boires quelques bières.

Jour 5

Le lendemain matin, c'est le dernier jour de notre épopée. Nous gravissons le Tödi (3613m). Il y a pas mal de monde sur cet itinéraire. Nous arrivons au sommet avec beaucoup d'émotions, fiers d'avoir réalisé nos objectifs de ces 5 derniers jours.  Une fois de plus, nos chefs de course ont une bonne idée. Ils nous proposent de redescendre par le côté Grisons de la montagne. Excellente idée qui nous permet de ne pas emprunter le même chemin qu'à la montée et de nous retrouver en fond de vallée à Punt Grunda, à quelques kilomètres de Disentis. Là, nous reprendrons le train pour rentrer à Neuchâtel, non sans avoir pris soins d'en boire une petite pour se féliciter.

Merci à tous pour cette expérience inoubliable, super équipe, supers amis, supers chefs de course, supers randos.

Babas le bleu de la bande