Les Courses > 2023
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Zeige Album

Aguille Sans Nom, arête Sud (3444 m)

Enfin, c'est le moment : depuis quatre ans, les escalades aux Aiguilles Dorées

(Promontoire Sud, Tajabone et Aiguille Sans Nom arête Sud) étaient au programme, mais le temps était toujours mauvais.



Cette fois-ci, ce n'était pas non plus simple : Cédric (le chef de course) et Abson sont bien sûr de la partie. 



Comme Lucien et Martin sont également inscrits, il n'y a pas de place pour Felix. Mais ensuite, Martin ne peut pas venir, alors Felix est autorisé à participer. Il fait partie du CAS Neuchâtel depuis quinze ans et participe pour la première fois - c'est très étrange, bon, il dit qu'il veut s'entraîner pour le Schaligrat. Cédric est très généreux de l'accepter. Lucie ne peut pas non plus se joindre à nous, elle court plutôt autour du Mont Blanc. Et la veille, c'est Lucien qui doit abandonner car il s'est blessé à la hanche. Donc, nous sommes trois, mais Vincent nous rejoindra pour le troisième jour.



 



Le vendredi, Abson et Felix prennent le train (comment d'autre !) pour se rendre à Marigny, où ils sont gentiment récupérés par Cédric. Nous montons à Champez, de là nous prenons le téléphérique jusqu'à La Breya, puis nous continuons par le beau chemin avec vue sur le Portalet jusqu'au refuge d'Orny, et ensuite nous passons par le glacier de Trient jusqu'au col des Plines.



Il y a un charmant lac de glacier à cet endroit, presque invitant à la baignade, et une vue magnifique sur les parois orientales des Aiguilles Dorées avec ses flancs en granit.



Ensuite, nous descendons au bivouac de l'Envers des Dorées, un rêve pour douze personnes, tout y est : gaz pour cuisiner, toutes sortes de boissons, de jolis lits propres, tout est si attrayant qu'il y aura vingt personnes qui y passeront la nuit samedi. Abson insiste pour que nous nous acclimations au granite dans les dernières heures de la journée. Après tout, 



demain nous voulons grimper sept longueurs de 5c à Promontoire Sud. Nous trouvons enfin une bonne longueur de 5b, 



mais personne ne parvient à passer le passage-clé sans broncher. Mmh, cela pourrait être intéressant demain !



 



Pour le dîner, nous avons du couscous avec du fenouil, des dattes et du salami. Et ensuite, nous dormons longuement. Vers 9 heures, nous sommes au Promontoire, une haute paroi lisse, "impossible" pour des gens comme moi.



Mais en s'approchant, on découvre les fissures fines et reprend espoir. Nous escaladons la première longueur avec les chaussures lourdes, puis nous les accrochons à un spit et continuons à grimper à trois. Tour à tour, Cédric et Abson prennent la tête, surveillant attentivement le jambon Felix pour qu'il ne fasse pas de bêtises. 



Les premières longueurs sont magnifiques : on trouve toujours un petit appui ou une fissure pour les mains et les pieds. Toute la voie est merveilleusement variée, toujours dans ce magnifique granite orange et granuleux : une cheminée, puis une fissure, puis une arête fine, ...



Au milieu se trouve le passage-clé, heureusement qu'il y a une sangle, et pour Felix, aussi une dégaine.



Nous arrivons rapidement au sommet et commençons à descendre en rappel. Abson est choqué de voir que Felix ne sait pas trop quoi faire avec le prusik, mais elle est une enseignante patiente et stricte. Cédric se dépêche de retourner au refuge pour cuisiner, il veut manger à quatre heures. Et juste au moment où le repas est prêt, Vincent arrive également. Il est monté depuis Praz de Fort via la cabane de Saleina, un peu plus lentement que prévu, car le sentier de la cabane a été enseveli en mai par un énorme éboulement. Et même la nuit, nous entendons encore des rochers tomber.



Vincent est ravi de l'accueil : les spaghettis de Cédric avec du pesto, du salami, et plus tard avec une soupe de tomates épaissie sont les meilleurs que nous ayons jamais eus. En outre, il est sous le charme de cinq joyeuses Françaises qui discutent joyeusement de leurs voies en 6c et des "différences culturelles" entre les Suisses 



(inscrits ici) et les Français (non inscrits ici).



 



Le lendemain matin, nous nous levons à quatre heures car nous devons absolument attraper le dernier téléphérique de La Breya à 17 heures, pour ménager nos genoux.



Juste avant le début de l'Arête Sans Nom, Abson glisse sur la neige dure, mais se rattrape comme un chat et freine parfaitement avec les pieds. Nous formons deux cordées, Cédric guide toujours avec le client Felix, et Abson alterne avec Vincent. Cette fois, nous n'avons pas d'inquiétudes, tout s'est bien passé hier, et aujourd'hui cela devrait être plus facile, bien que nous ayons tout le matériel avec nous, car nous redescendrons de l'autre côté en rappel. Les premières longueurs sont déjà très intéressantes. Et ici aussi, le granit rose est magnifiquement rugueux et granuleux.



Avant la partie la plus difficile, Vincent commence à faire du rap, et lorsque Felix commence, Vincent lui demande de grimper à son rythme.



Juste avant le sommet, il y a une fissure difficile, mais heureusement, Abson a expliqué hier comment y mettre la main, et miracle, ça marche, et la main ne casse pas !



Une fois arrivés au sommet, Cédric en a assez de la manipulation de corde de Felix - encore un enchevêtrement de cordes. 



 



Il nous reste encore une bonne distance à parcourir, nous suivons une partie de l'arête des Aiguilles Dorées vers l'est,



en alternant entre rappels et traversées. Au pied du Trident, nous descendons quatre fois presque 60 mètres en rappel sur le glacier de Trient,



puis nous sautons tous dans la rimaye et en sortons à nouveau. Maintenant, nous avons tous faim,



c'est pourquoi Vincent a commandé quatre gros filets de saumon avec beaucoup de mayonnaise dans le restaurant de Champez à l'aide de son téléphone imaginaire.



Ensuite, nous courons vers La Breya pendant deux heures, entraînés par Vincent. Et peu après 16 heures, nous descendons en téléphérique jusqu'au lac de Champez, laissant pendiller nos jambes fatiguées. Au parking, Vincent nous présente une danse de ballet romain en chaussures d'escalade. Il veut partir tout de suite pour trois jours au Salbitschijen. Quant à nous, nous rentrons au travail, et même pendant le trajet du retour, Abson me donne toutes sortes de conseils. 



Ce fut un très beau week-end prolongé, avec trois amis de montagne très aimables et serviables, et j'ai beaucoup appris. Un grand merci à vous trois !!!



Felix


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Réchy, cabane des Becs de Bossons et Brinta

A 6h45 du matin ce 15 juillet, nous sommes sur pied : 9 randonneurs sur le quai de la gare de Neuchâtel. Le 10ème a tout juste le temps de sauter du train de la T’chaux pour celui en partance vers le Valais. Et notre 11ème est rallié à Sion. Equipage complet.

De Sierre, le train postal nous conduit à Vercorin : les virages sont serrés, le Rhône devient un mince filet d’eau tout en bas, le chauffeur expérimenté klaxonne allègrement. Ces premiers 600 m positifs sont faits sans effort. Puis c’est d’un coup de télécabine que l’équipe est propulsée 1000 m plus haut, au Crêt du Midi (2333 m), notre point de départ.



Courte halte sur une terrasse ensoleillée, dernier café : les bâtons de marche se déplient, la crème solaire s’étale sur les visages, les lunettes de soleil et les casquettes s’ajustent avec précision, les sacs à dos n’en finissent pas de se faire inspecter une dernière fois. Le briefing est donné à 11h00 pétantes par Mazal, notre chef de course. Le programme de cette première journée est simple : cap sur la cabane des Becs de Bosson (2983 m) en traversant le Vallon de Réchy. L’équipe s’élance enfin sur un chemin de forêt, ça piaffe de plaisir, les jambes s’échauffent aimablement à destination du Vallon-Moyen. Arrivée sur un premier vaste plateau couvert d’une lande marécageuse, il s’agit d’un bas-marais qui est répertorié d’importance nationale. Ce paysage protégé est un peu irréel, on touche à l’originel. Les méandres du cours d’eau qui traversent ce vallon verdoyant se laissent deviner.



La marche se poursuit en direction du palier supérieur au son des cascades qui percolent dans les rochers. Les yeux s’accrochent tour à tour sur les différents sommets qui font un écrin à ce merveilleux endroit préservé : bien sûr les Becs de Bosson, mais aussi la Maya avec sa forme caractéristique ou encore le Roc d’Orzival. Le dîner se fait un peu plus tard dans l’herbe.



Puis le paysage commence à se faire plus minéral. Le Lac de Louché est devant nous. Surviennent alors de sourds pourparlers dans la troupe : il y a ceux qui iraient bien se plonger dans les eaux de cet endroit empreint de magie et ceux, plus prudent, qui voyant le ciel se charger, prônent de monter au plus vite au col de la Tsevalire. La crainte de la douche pour tous l’emporte finalement sur l’envie (légitime) du bain pour quelques-uns. Les alentours sont désormais tout lunaire et ne présentent plus de végétation. C’est au prix d’un ultime raidillon pierreux que le col est franchi et que la cabane protectrice est en vue. Les derniers ne sont même pas encore arrivés que l’ultime part de tarte du refuge a déjà disparu…



Le souper a été copieux et très apprécié : personne n’a laissé sa part ! Après une toilette des plus approximatives faute d’eau courante, direction le dortoir pour une nuit réparatrice. Dans l’intime promiscuité du dortoir collectif, le ronfleur de la bande qui s’était préalablement fait connaître, est tactiquement mis à l’écart. Coup de théâtre au réveil, le ronfleur n’était finalement pas celui qu’on croyait. Mais justice a été rendue dans la nuit par ses infortunés voisins qui ont copieusement roué de coup de pied l’infâme au souffle lourd.



Une fois le petit-déjeûner avalé et la rituelle photo de groupe faite, le départ est donné par Mazal à 8h00 précises. Direction le col des Becs de Bosson. Le paysage est grandiose, le regard porte loin quand les nappes de brouillard osent se percer. Cette seconde journée se fera exclusivement en crête. Surplomb du vallon de Réchy d’une part et des pentes de Grimentz et Val d’Annivier de l’autre. Chacun s’extasie sur la multitude de fleurs alpines avec leurs couleurs vives qui contrastent avec le terrain aride. Ca monte et ça descend. Ca remonte et ça redescend. Encore. La troupe est vaillante et marche en file indienne derrière le chef-au-pied-sûr. Dîner au panorama du Roc d’Orzival. Les nuages se jouent encore de nous. On file vers la Brinta, toujours un pied adret et l’autre ubac. File de funambules. Les chaînes de la Brinta se laissent franchir. Les plus téméraires grimpent au sommet de cette masse rocheuse. Puis c’est la descente rapide vers notre point de départ, le Crêt du Midi. Chacun est heureux de ce splendide tour et se congratule.



Mais il faut quitter à regret ce cocon de Réchy. Télécabine vers le bas, un demi-litre de bière sifflé dans un café de Vercorin, puis on s’entasse précipitamment dans le petit téléphérique qui dévale vers Sierre. Enchaînement rythmé de bus et de trains qui nous ramènent à Neuchâtel, on essaime quelques valeureux marcheurs au long du trajet. On se quitte sans en avoir vraiment envie. Ce week-end a été merveilleux, les paysages, la compagnie.



Merci Mazal.


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Traversées des Pointes du Mourti Dent des Rosses

Au-dessus des séracs du glacier     —qui font la renommée, la popularité et la suroccupation de la Cabane de Moiry—   se dessine distinctement toute l’arête de la magnifique course de la Pointe est du Mourti et de la Dent des Rosses, efficacement organisée par Séverine et Camille.

Nous avons ainsi eu tout loisir de nous en imprégner visuellement et nous préparer psychologiquement dimanche en fin d’après-midi depuis la terrasse de la cabane où nous nous sommes successivement retrouvés. Nous avons fait connaissance et préparé la course lors du repas, différé d’une heure, pour permettre à deux participants dépassés par une longue course chronophage de l’arête des Aiguilles la Lé de rejoindre le groupe. Merci pour la patience des organisatrices et des autres participants !



Courte nuit et départ à 04H15 à la lampe frontale pour un saute cailloux jusqu’au départ du glacier. Constitution des 2 cordées cramponnées de 4 participants chacune à l’aube de la journée, qui s’annonce ensoleillée et chaude. Trop chaude à cette altitude pour le glacier en souffrance !



Après 2H30 de marche d’approche, nous voici au départ de l’arête est de la Pointe du Mourti au point environ 3280. 4 cordées de 2 se forment et se suivent à un bon rythme, le souffle court, à la corde courte, sur de gros blocs de pierre jusqu’au sommet culminant au point 3563. Se pose alors la question du rappel ou de la désescalade très exposée en direction du Col des Rosses. Sagement, Séverine et Camille ont opté pour un rappel qui constituera le seul moment de stress et de tension de la course, sous la pression des autres cordées qui sont nombreuses pour un lundi. Deux cordées contournent le grand gendarme dans la désescalade menant au Col des Rosses au point 3499. Les deux autres l’escaladent tout en peinant à en trouver le rappel idéal. Les cordées se suivent ensuite, sans histoires, du col au sommet de la Dent des Rosses au point 3612, le long de l’arête côté est préservé du vent modéré d’ouest, dans un magnifique rocher et une escalade facile et ludique, mais très exposée : Highlight de la course dont le sommet final s’ouvre à 13H30 sur la vue sauvagement préservée du Grand Cornier et de la Dent Blanche et un époustouflant panorama à 360°. Que du bonheur pour tous les participants de cette course qui s’est harmonieusement déroulée.



Le temps de prendre quelques traditionnelles photos sous un soleil de plomb, nous entamons la longue et fastidieuse descente du glacier dans la neige pourrie, avant de nous désencorder, nous décramponner et rejoindre la cabane pour un sympathique debriefing.



Cheffes de course : Séverine Rössli et Camille Aubry que nous remercions chaleureusement.



Les participants : Monica Estoppey-Rüegg, Jérôme Fer, Christelle Godat, Jérôme Lüthi, Micol Previde Massara et Marylin Stauffer



 



Jerôme Fer


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Sigriswilerrothorn 2051m par le sentier panoramiqu

Récit de course en prépration

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Ammertespitz par le sentier Äugi

Nous sommes 6 participants pour cette belle traversée d’Adelboden (Geils) à Engsligenalp avec déplacement en train et en bus. La météo nous annonce une belle journée ensolleillée et sans orage. La course se passera dans d’excellente condition. Le départ se fait par des pâturages et de la forêt qui nous protège de la chaleur matinale jusque sur l’arête d’Hüendersättel. Nous suivons celle-ci jusqu’au Bummeregrat, puis commence le petit sentier du Aeugi-Lowa-Weg, inauguré par l’ancien conseiller fédéral Adolphe Ogi. Ce sentier passe par des passages avec chaînes et échelles un peu exposé en T3 et T4. Vers 13 h, nous arrivons au sommet de l’Ammertespitz (2612) avec un agréable petit vent où nous pique-niquons. La descente se fait rapidement par l’Ammertepass (2443) puis Engstligenalp (1962m) parmi des sentiers caillouteux T3 et des pâturages avec 1 h d’avance sur le programme. Ce qui nous permet de nous réhydrater avec un suusmooste et de prendre la cabine de 15h30. Retour en bus et train et arrivée à Neuchâtel vers 18h30. Une petite pause en gare de Berne nous permet de consommer un petit apéro offert par notre ami André, encore merci. Merci Adrien pour la conduite de la course. Temps de marche 6 h, dénivellation 980 m et 12 km de distance. Une belle course que je vous conseille.

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La Pierreuse, pâturages et parois calcaires

La Pierreuse, plus grande réserve naturelle de Suisse romande!

Gérignoz – L’Etivaz 11.1km +952m – 800m 



De la pluie au départ et à l’arrivée mais une randonnée au sec! La chance est avec nous.



Au départ de Granges-Gérignoz nous traversons La Sarine pour commencer la montée tout en douceur par la route de La Pierreuse.



Une pause pick-nick au Plan de l’Etalle puis nous amorçons la descente depuis le Col de Base pour clore cette traversée à l’Etivaz.



Les sentiers étant glissants, nous renonçons de passer par le Plan de la Douve.



Merci à Geneviève et à Marielle (malheureusement absente) pour cette magnifique randonnée au frais! Anne-Laurence