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Semaine de ski de rando dans le Queyras
En raison du COVID, la semaine n’a pas pu se dérouler dans le Queyras mais nous avons trouvé une solution de replis dans les grisons à JUF
Jour 1: Grosshorn
Choix dicté par les conditions météo et le bulletin avalanche. 950 m d’une montée régulière et efficace menée par notre dynamique traceuse du jour, Christelle, nous arrivons au sommet où nous avons la chance de bénéficier de la seule éclaircie de la journée. Sans trop attendre, nous entamons la descente pour profiter de ce rayon de soleil inespéré. Un premier jour qui augure bien de la suite de la semaine.
Michel et Pascale
Jour 2: Bodagrat
La journée commence tôt pour les 4 retardataires qui n’avaient plus de place à l’hôtel. Départ à 5h de Neuchâtel, arrivée à 9h à l’hôtel Avers où nous attend le reste de l’équipe. Après un rapide café, on se met en route à 9h30, directement depuis l’hôtel. On longe à plat la petite vallée de Bergalga avant de monter en direction du Saentapass. Les conditions sont difficiles, peu de visibilité, froid et surtout un vent violent qui souffle en bourrasques. La décision est prise de s’arrêter avant le col. La descente sur le même itinéraire n’est pas plus agréable que la montée. Neige soufflée, cartonnée et gelée, les secousses risquant de faire tomber nos plombages, comme dirait Jean !
Heureusement l’humeur est joyeuse, la météo s’améliorera par la suite et le soir nous sommes réconfortés par le délicieux repas accompagné d’une bonne bouteille.
Judith
Jour 3: Chlin Hureli (2797m) / 900m / NE
La journée la plus rude du point de vue de la météo : -12 degrés, blizzard avec des rafales à 75km/h, nuages et jour blanc.Mais le moral et l’ambiance restent bonnes. On a même trouvé de la poudreuse par endroits à la descente.
L’itinéraire est le même pour le premier tiers que la course au Grosshorn du lundi 15 mars.
Départ de Pürt, montée en rive droite du Cherlibach jusque vers 2300m, puis montée plein nord en passant à côté du cabane vers 2450m, puis suivre une côte NE jusqu’au sommet.
Bravo à Philippe pour sa capacité à s’orienter dans les conditions difficiles.
Jean-Michel
Jour 4: Wengahorn
Les prévisions météo à Juf sont à considérer avec précaution ; la localisation entre les Alpes du Nord, l’Engadine et le Sud des Alpes expliquent sans doute parfois le manque de précision. Pour jeudi, la météo est la meilleure de la semaine ! Cependant rien de tel qu’un coup d’œil par la fenêtre au petit matin. Et voilà, pour ceux qui logent à Juf, la pyramide du Wengahorn se détache sur le ciel bleu juste en face de l’hôtel. Depuis 3 jours entre brumes, crachées de neige et éclaircies, nous avons évalué les pentes et supputé la qualité de la neige juste au-dessus de nous. Nous partons soit directement de l’hôtel, soit du parking à la fin du village pour ceux qui logent plus bas dans la vallée. Aujourd’hui pas de problème, il fait toujours frais et le soleil balaye déjà les pentes. Quelques centaines de mètres le long de la piste de ski de fond et on oblique à droite pour attaquer la montée. De nombreux zig-zags nous font rapidement prendre de la hauteur tandis que les maisons de Juf se rapetissent sous nos pieds. Bien que les conditions soient excellentes, on met en pratique les recommandations du cours avalanche d’hier ! On prend des espaces, et près du haut la neige soufflée et sculptée par le vent nous fait sortir les couteaux pour la première fois. Un peu sous le sommet, le vent et le peu d’intérêt des dernières pentes au point de vue du ski nous poussent à nous arrêter et à aller tâter de la poudreuse sur la pente E que nous avons lorgné à notre gauche durant toute la montée. Une courte traversée, et c’est la joie de pouvoir tracer nos virages avec, enfin, une excellente visibilité. Au milieu de la descente, une traversée nous ramène près de la trace de ce matin. On remonte ? mais les pentes inférieures semblent encore meilleures ; elles tiennent effectivement leur promesse. Tant et si bien que, arrivés près de la rivière, la plus grande partie du groupe remet les peaux et refait presque l’entier de la course une deuxième fois ! Mais cette fois on choisit la pente NE, encore vierge, et qui plonge directement sur le village, pour une 2e magnifique descente. Le soleil rasant en fin de journée permettra ainsi à ceux de Juf de suivre leurs traces directement de la chambre de l’hôtel.
Pierre G.
Jour 5: Mingalunhorn
Mingalunhorn 850mD+ Les prévisions n’étaient pas excellentes...pour finalement nous offrir la journée la plus clémente avec un ensoleillement radieux. Nous partons de Juf en suivant le fond de vallée pour 30 min, puis nous entamons une première pente assez raide et tombons sur une excellente trace « pro ». Arrivée sur une sorte d’épaule mamelonnée, avant la dernière montée pendue avec une neige soufflée et dure. La super trace s’est confirmée avec des conversions facilités par des plateformes creusées à la pelle et la trace du haut dégagée au piolet ! Merci ! Une descente jouissive dans une poudreuse presque parfaite. Certains sont remontés sur cette belle trace, d’autres sont allés découvrir le fond de vallée, se sustenter ou faire la sieste
Suzanne
Jour 6: Grosshorn bis
Pour cette dernière journée à 12, la météo s’avère une fois de plus bien meilleure qu’annoncée. Nous commençons par une petite descente depuis la route, avec ou sans les peaux, selon les choix de chacun, avant d’entamer la montée de l’autre côté de la rivière. Nous profitons du paysage et ne mettons les couteaux que pour la fin -venteuse et froide- de la pente sommitale.
Sur l’itinéraire de descente la neige se révèle meilleure que prévue et nous trouvons même de la poudreuse en cherchant un peu. Nous arrivons tout en bas vers la rivière non sans avoir respecté des distances pour cette partie plus raide, et remettons nos peaux, après avoir traversé le pont, pour la dernière petite montée nous permettant de nous retrouver vers 13h aux voitures. C’est là que nous souhaitons un bon retour à quatre d’entre nous. Parmi les huit chanceux qui restent encore une nuit, cinq s’en vont profiter du soleil de l’après-midi pour descendre les belles pistes de ski se trouvant en face de l’hôtel.
Christine
Jour 7: Tscheischhorn
Pour cette dernière journée à 8 nous partons en direction du Tscheischhorn avec l’intention de descendre une combe qui semble selon la carte préservée du vent et qui devrait être pas trop parcourue car elle ne figure pas sur les itinéraires à ski. La météo dégagée devrait nous permettre de visualiser à la montée l’entrée et la sortie de cette combe. Très vite nous constatons que d’une part cette combe a aussi été soufflée par le vent et qu’elle est aussi déjà fortement parcourue. Nous poursuivons notre montée vers Höjabuel sur une croupe ballayée par le vent. A 2800m, compte tenu des conditions de neige et du vent violent, nous renonçons au sommet et nous descendons. Les seuls endroits bons à skier se trouvent dans des zones d’accumulations et le déclenchement d’une petite plaque nous rapelle que le danger MARQUE est bien réel. Retour à l’hotel pour se changer et retour à Neuchâtel
Finalement et compte tenu du COVID et des conditions météo et nivologique du moment, cette 26 ème semaine 11 s’est bien déroulée dans une ambiance chaleureuse malgrés le vent glacial qui nous a bien fait remarquer que nous n’étions pas dans les Alpes du Sud. Merci à Christelle et à Jean-Michel pour l’aide lors du déroulement des courses.
Philippe
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