Wildenstein et autour du Stockhorn

Récit de Course : Le Seehore - 18 février 2018

 

Comme à l'accoutumée, nous partons vers 7h de la Jowa et il s'en faut de peu que l'on oublie Aurélie ! Sur la route nos regards croisent ceux de deux charmantes biches et s'arrêtent sur un bon café. Nous nous retrouvons à 10 au départ de notre course, modifiée au pied levé, sur le parking dans le fond du vallon de la Menigbach au point 1304m. En effet le téléphérique du Stockhorn étant en maintenance il nous a fallu changer de programme ; notre objectif du jour sera le Seehore (2282m).

Il est 9h15 quand nous commençons tranquillement à monter. Les discussions de début de journée vont bon train. Nous laissons le Seebergsee à notre droite ou, tout du moins, ce que nous pouvons en apercevoir car le brouillard est pour l'instant notre onzième compagnon du jour.

Les choses sérieuses commencent avec une pente à 37 degrés. Quelques péripéties nécessitent la mise des couteaux et quelques conversions plus acrobatiques. Nous passons cet obstacle avec détermination et l'espoir d'une meilleure visibilité. Nous laissons en guise de signature notre trace sur la pente raide... Personne à l'horizon. Des champs de neige immaculés à perte de vue dans le brouillard faiblissant.

L'alternance de soleil et de brouillard durant notre progression régulière devient plein soleil sur la pente finale. On se repaît de cette lumière magnifique pour ce dernier effort de la matinée. L'apothéose est l'arrivée incroyable au point culminant du Seehore. De là la plupart des sommets alpins émergent du brouillard donnant une atmosphère magique à notre halte. La pause pique-nique s'impose sur cet espace restreint. Nous en profitons, il est déjà 13h30. Quelle vue splendide !

 

Et quelle descente ensuite !

Nous évitons avec bonheur les zones où les cailloux affleurent pour profiter des 10 à 15 cm de belle poudreuse. Chacun s'en donne à cœur joie. On navigue dans une pente digne d'intérêt entre les sapins, avec le soleil en toile de fond.

Dans cette euphorie ambiante, Aurélie et Stéfanie font la paire pour promouvoir la marque ZAG de leurs skis fraîchement achetés. Test concluant pour le modèle et les chaussures. Les Stars ZAG prennent la pause, à coup de photos et de commentaires depuis le début de la journée.

 

Revenu sur le plateau intermédiaire du Seeberg, le groupe décide de remonter sur le Strand (1939m) pour envisager une belle descente plus directe vers les voitures. On repeaute pour 300m de montée rendue torride par le soleil. Un véritable sauna ! Mais le brouillard à nouveau se joue de nous. Nous faisons des ronds dans la neige pour trouver le Strand qui se fait appeler Désiré pendant une bonne demi-heure. Finalement, notre chef de course Bernhard allié à son GPS nous fait entrevoir le passage de la bonne combe entre 2 éclaircies.

La neige n'est plus aussi bonne qu'en haut et la journée commence à peser dans les jambes. Cela n'affecte pourtant pas notre belle énergie collective. Nous descendons le vallon sans problème et atteignons les voitures à 16h45.

Pour célébrer la journée « Oyé, Oyé, braves gens » une bière s'impose à Oey.

Tout le monde se félicite et remercie Bernhard pour cette magnifique course.

 

C'est vraiment ce genre de journée qui motive les skieurs et randonneurs que nous sommes. On en prend plein les yeux. La mémoire stocke de magnifiques images rendues plus mémorables par l'ambiance du jour. Chacun a pu faire sa trace.

On pourrait la résumer ainsi... 'Au-delà du brouillard, quelle merveille !'

 

Grégoire VEBER