Safiental

Sortie du 2 au 4 février au Safiental

 

Une joyeuse équipe de 8 skieurs se retrouvent de bon matin à la gare de Neuchâtel, bientôt accompagnée de 3 rescapés retrouvés dans le train à Bienne.

Un long voyage, coupé par quelques correspondances « vite sur le quai x pour ne pas la rater » nous amène au fond du Safiental, à Tura.

Juste le temps de poser les sacs (nous avions piqueniqué dans le dernier trajet en bus), de nous cogner sur des poutres pour faire connaissance avec notre dortoir,  et nous voilà parti pour notre premier sommet……  Mais il est où ?

Nous montons, virons à gauche, passons à droite derrière une bosse, de nouveau à gauche …

Eh chef il est où ce sommet ? Plus loin, on ne le voit pas

Nous continuons sur un terrain parsemé de petites collines, on part  à gauche, on monte tout droit, on contourne une grosse bosse

C'est celuilà ? Non on le verra depuis le col Le col c'est celuilà ? Non il est un peu plus loin.

A force de tourner et retourner dans une neige vierge …. « Merci aux 2 chefs pour une superbe trace », nous arrivons au col.

Alors c'est celuilà à gauche ? Non : celuilà on le grimpera en redescendant, on monte à droite. C'est le sommet qu'on voit là ? Non il est un peu derrière.

Enfin nous voilà tous au Tomülgrat.

Il fait un froid de canard, donc quelques photos, les peaux de phoques dans le sac, nous attaquons la première descente dans une belle neige sans trace.

Nous repeautons  pour gravir le Strätscherhorn en quelques grandes foulées, pour  entamer une magnifique descente jusqu'au fond de la vallée. Une traversée de ruisseau plus tard, nous rejoignons la piste de ski de fond pour rejoindre notre pension, la Turahus.

Bravo à nos chefs, qui, malgré un voyage de 4 heures ont encore réussi à nous concocter une superbe randonnée.

Le lendemain, le premier accident survient : Laurent, très rapide et un peu trop grand fait la connaissance brutale d'une poutre du plafond de notre auberge et un choc violent le renvoie directement, couché sur le dos dans le couloir. Heureusement, il se relève, ….. un peu … beaucoup sonné, mais participera à notre sortie.

Départ 9H pour le Tällihorn. Là c'est plus facile : rapidement nous voyons le sommet quelque part, là-haut dans un ciel bleu….. Enfin, facile pour le groupe, mais nos chefs se relaient pour nous faire une jolie trace dans 30 cm de neige. Ce jour là, même un canard aurait eu froid et le sommet ne sera visité que par  9 courageux skieurs, 2 frileux sont restés quelques dizaines de mètres plus bas.

A nouveau une magnifique descente dans une pente vierge de toute trace nous amène sur la route de la vallée. Là se pose la question : Est-ce que nous marchons env. 1,5 km sur la route ou nous remontons 350M pour redescendre sur notre pension ? Par chance une terrassa au soleil nous invite à prendre le temps de la réflexion. Après quelques boissons rafraichissantes, l'achat de viande séchée « bio de la vallée », Patrick emmène 2 courageuses skieuses dans une remontée alors que le reste de la troupe rejoint l'auberge par la route.

A l'auberge : nouvel accident : Doriana, en fermant une porte recule un peu trop et descend une rampe complète de l'escalier sur le dos. Là également, plus de peur que de mal. Décidément, l'auberge est plus dangereuse que la montagne.

Au troisième jour, le Pitz Tomül, point culminant de notre séjour, nous attend dans un ciel sans nuage. Malgré un thermomètre toujours nettement sous zéro, la température est pour la première fois agréable, dû au grand soleil et un air sans vent. Une montée débonnaire nous amène au col. Nous suivons ensuite une longue arrête, fixons les couteaux pour arriver sur le sommet. En raison d'une douce température,  nous profitons de la vue et mangeons une morce avant d'attaquer une descente de rêve dans une neige vierge. Eh oui, malgré la grande fréquentation de ce sommet, notre chef nous a trouvé une pente « rien qu'à nous ».

Une bonne boisson nous attend à notre auberge et nous prenons le chemin du retour, peut-être les moments les plus stressants de notre périple :

Le retard de notre premier train fait qu'à la gare de Coire, nous devons faire un pas de course pour attraper notre correspondance sur Zürich. Ouf, tout le monde est dans le train, mais dans 3 wagons différents : les sprinters sur les sièges réservés par les CFF, les trotteurs au milieu du train et les adeptes du nordic  walking quelques wagons un peu plus loin.

Rebelote à Zürich où nous avons 2 minutes pour trouver le quai 31. C'est une drôle d'équipe, courant  sac au dos, souliers de ski dans une main et skis dans l'autre qui pique un sprint phénoménal, fendant la foule compact et, grâce au blocage de porte par Patrick, monte in extrémis dans le train. Décidément, notre journée de sport n'est pas terminée ….. Mais où est Adrien ?

Ce gentleman a attendu sa moitié …. Qui avait pris un autre chemin pour grimper dans un autre  wagon…..

Le pauvre en sera quitte pour prendre la correspondance suivante !

 

Encore un grand merci à Erich et Patrick pour cette super  sortie, et nous l'espérons tous : à la prochaine.

 

 

René Miorini