Pra de Cray

Selle de Châtillon (en remplacement de Pra de Cray)

A cause des risques d'avalanche très élevés les jours précédents, les organisateurs Gilles et Christian nous proposent une course alternative : la Selle du Châtillon (arête nord). Après un bon petit café-croissant à l'Etivaz pour prendre des forces, notre sympathique groupe de 10 skieurs chausse au bord de la route sous un ciel bien dégagé vers 8h45.

Nous suivons une pente douce en compagnie d'une petite rivière au fond de la vallée, où la neige n'est pas bien abondante ; quelques portages s'avèrent nécessaires. Une fois ben échauffés, nous attaquons des pentes plus inclinées qui nous imposent les premières conversions. La neige est un peu dure mais les couteaux ne sont pas encore nécessaires. Après un raide passage dans les bosquets nous arrivons sur les alpages ou nous attendent les premiers rayons de soleil vers  les 1500m. Les pentes ont une drôle de texture, des rigoles creusées dans la neige par la pluie de haut en bas ; tel des immenses champs labourés. Derrière nous, le brouillard envahi le fond de la vallée.

Nous atteignons un plateau vers 2000m avant de nous engager dans le dernier vallon nous menant à notre destination. On replonge dans l'ombre et tout de suite la température baise de façon importante. Le bon côté c'est que la neige est ici bien meilleure. On gravit la selle vers 12h30 d'où nous profitons du magnifique paysage et des montgolfières qui surgissent du fond d'une vallée lointaine. On décide de ne pas picniquer à cause du vent. La descente est belle, nous pouvons enchaîner les virages dans une neige souple et vierge. De retour au plateau on s'installe au soleil pour casser la croute… et ironiquement, il y a autant de vent que sur la selle. Arf !

A partir de ce point nous retournons sur cette neige sculptée et durcie par la pluie. Elle n'est pas agréable ni facile à skier. On récupère on peu de cuisses en traversant les pistes de ski de fond de Pra Cornet, puis en remontant la colline direction la Corne des Brenlaires. Suite de la descente, toujours aussi compliquée. Certains endroits sont croutés et des chutes deviennent inévitables. Heureusement il n'y a pas des blessés. On se réjouit de retrouver enfin la route aux alentours de 15h et on n'hésite surtout pas à aller boire une bière bien fraiche !

Merci encore aux organisateurs et aux participants pour leur bonne humeur et convivialité.

Julian